Faillite des banques: 3 mesures à suivre pour ne pas être pénalisé

L'inflation était la principale préoccupation de beaucoup, jusqu'à ce qu'ils soient confrontés à une nouvelle menace: les faillites des banques. En quelques mois à peine, Crédit suisse, Silicon Valley Bank, Signature Bank et First Republic Bank sont devenus insolvables ou ont été rachetées.

UBS a payé 3,2 milliards USD en actions pour acquérir le Credit Suisse, qui valait environ 49 milliards USD il y a cinq ans. Les détenteurs d'obligations AT1 du Crédit Suisse ont perdu 17 milliards USD.

Selon Ray Dalio, fondateur et directeur des investissements de Bridgewater (le plus grand fonds spéculatif du monde et une société d'investissement macroéconomique mondiale), “cette faillite bancaire est un signe précoce d'une dynamique de “canari dans la mine de charbon” dont les répercussions se feront sentir dans le monde du venture et bien au-delà.”

Qu’on croit ou non à une crise de l’endettement et du crédit, certaines précautions doivent être prises.

Les trois mesures suivantes peuvent être bénéfiques pour les investisseurs, tant dans les bonnes comme dans les mauvaises périodes.

1. N'essayez pas d'anticiper le marché

Alors que la synchronisation des marchés est, en théorie, une stratégie brillante, en pratique, même les professionnels ont échoué. Personne ne dispose d'informations parfaites et rares sont ceux qui peuvent résister aux fluctuations du marché.

Souvent, lorsque les cours chutent, les gens vendent leurs actions et aggravent leur erreur ensuite en négligeant d'investir dès que le marché haussier commence à se redresser. Le graphique du Swiss Stock Market Index (SMI) ci-dessous illustre la différence significative de rendement lorsqu'un investisseur rate les 10, 20, 30, 40 et 50 meilleurs jours de performance de l'indice au cours des 20 dernières années.

2. Soyez prudent lorsque vous recherchez la sécurité

Quand un marché baissier se profile, de nombreux investisseurs se réfugient dans ce qui semble être la sécurité des liquidités, de l'or ou même des crypto-monnaies. Bien que cette solution puisse réduire la volatilité de la valeur de votre portefeuille, elle peut néanmoins entraîner une perte de votre pouvoir d'achat. Pourquoi?

Ni les liquidités, ni les crypto-monnaies n'offrent des revenus réguliers comme les obligations ou les actions à dividendes. En investissant dans des liquidités, votre ennemi est l'inflation. En revanche, si vous pariez sur l'or ou les crypto-monnaies, rien ne vous garantit que leur valeur continuera de croître. Contrairement aux actions ou aux obligations, elles ne génèrent aucun revenu.

Imaginez votre pouvoir d'achat comme une pierre sur une colline et l'inflation comme l'inclinaison de cette colline. Si vous n'investissez pas ou investissez dans les mauvais actifs, votre pierre glissera simplement vers le bas de la colline, réduisant ainsi votre pouvoir d'achat. C’est pourquoi il est préférable d'investir dans des actifs éprouvés qui résistent aux périodes d'incertitude. En choisissant judicieusement vos investissements, vous empêcherez non seulement votre pierre de dévaler la pente, mais vous la ferez également remonter.

3. Diversifiez votre portefeuille

La diversification est depuis longtemps considérée comme la clé de la gestion d'un portefeuille moderne. Qui ne voudrait pas obtenir un niveau de rendement similaire avec moins de risques?

“Grâce à mes échecs passés, j'ai compris que, quelle que soit la confiance que j'avais dans mes choix, je pouvais toujours me tromper – et qu'une bonne diversification était la clé pour réduire les risques sans réduire les rendements. Si je parvenais à construire des portefeuilles correctement diversifiés, équilibrés, je pourrais offrir à mes clients un rendement global bien plus stable et fiable que celui qu'ils pourraient obtenir ailleurs.” – Ray Dalio

Ainsi, les actifs non corrélés sont une véritable mine d'or pour les investisseurs. Quels sont alors les actifs qui peuvent vous aider à constituer cette mine d'or?

La réponse se trouve dans les alternatives telles que le private equity et l'immobilier. Ces dix dernières années, les gestionnaires de portefeuilles et les investisseurs privés se sont tournés de plus en plus vers les actifs alternatifs pour diversifier leurs portefeuilles. Selon une étude d'EY et de KKR, 81% des personnes avec une fortune nette supérieure à 30 millions CHF investissent dans des actifs alternatifs, allouant une part importante de leurs portefeuilles au private equity (27%) et à l'immobilier (11%).

La beauté du private equity réside dans sa nature illiquide. Puisqu'ils ne sont pas évalués quotidiennement à la valeur du marché, les prix ne sont pas affectés par les changements brusques de sentiment du marché, ce qui permet aux investisseurs patients et à long terme d'obtenir des rendements supérieurs. Cela est particulièrement important compte tenu de la récente tendance à l'augmentation de la corrélation entre les actions et les obligations. Le portefeuille traditionnel 60-40 n'a pas donné de bons résultats dans cet environnement.

L'immobilier est également une classe d'actifs alternative très prisée depuis quelques années en raison de sa stabilité, de sa tendance à la hausse et sa corrélation positive avec l'inflation.

Pour ceux qui souhaitent investir dans l'immobilier, la Suisse est un choix intéressant en raison de son offre limitée et de sa forte demande, ce qui lui confère un degré de sécurité supplémentaire. Bien que les rendements locatifs en Suisse ne soient peut-être pas aussi élevés que dans d'autres pays, la croissance constante de la demande de logements et la stabilité du franc suisse font de l'immobilier suisse un choix d'investissement judicieux pour les investisseurs avisés.